CAPITALIST BLUES
PAR CHRISTIAN LARRÈDE
Que l’on se rassure : le troisième album de l’ex chanteuse et violoncelliste des Carolina Chocolate Drops concède bien peu au capitalisme. LA SUITE
PAR CHRISTIAN LARRÈDE
Que l’on se rassure : le troisième album de l’ex chanteuse et violoncelliste des Carolina Chocolate Drops concède bien peu au capitalisme. LA SUITE
Artiste d’exception dans l’univers de la chanson hispanique, compositrice et auteure décomplexée qui échappe à tout formatage stylistique et s’aventure avec aisance du folk expérimental au jazz no format, en passant par un flamenco déstructuré……mais aussi artiste total qui ne se prive pas de composer (et de jouer) pour le cinéma, le théâtre et la danse, Silvia Pérez Cruz incarne la liberté. Avec audace et joie de vivre dans la création. Son succès transgénérationel et sans marketing, notamment en Espagne et en Amérique Latine, est un phénomène trop rare pour laisser indifférent. Découverte en France il y a sept ans, elle a vu sa réputation grandir grâce au film Blancanieves et au dernier spectacle avec la danseuse Rocio Molina (A Grito Pelao, plébiscité à Avignon et à Chaillot). Elle revient à Paris pour présenter deux programmes: Vestida De Nit, qui clore cinq ans de musique avec un ensemble de cordes, et révéler un duo avec Marco Mezquida, le pianiste de jazz le plus en vue actuellement en Espagne. F.C.
PAR CHRISTIAN LARRÈDE
La Creuse était prévenue : l’atmosphère du concert serait intimiste. Et c’est en effet devant une petite chambrée – plutôt enthousiaste – que le membre fondateur de Dead Can Dance a distillé, en un détachement patelin (je change de guitare, je bois un coup, je change de nouveau de guitare, le tout sur un rythme de sénateur) l’une des 18 dates de sa tournée franco-française. LA SUITE
Loin de ses débuts modestes, cet événement parisien devient le rendez-vous de référence des musiques du monde. Des musiques traditionnelles au jazz, de la chanson populaire aux propositions expérimentales -, dans un programme qui va de l’Argentine à la Grèce, de l’Albanie à Haiti.
Pour cette douzième édition on privilégie les concerts de la surprenante violoncelliste et chanteuse franco-algérienne Nesrine Belmokh et son trio NES, Chicuelo le virtuose guitariste flamenco en quartette, la chanteuse albanaise Elina Duni dans un projet solitaire – où elle s’accompagne au piano, à la guitare et aux percussions -, et l’ensemble « néo-étiopique » Arat Kilo (fortement influencé par le groove d’Addis Abeba) invitant la chanteuse Mamani Keita et le rappeur Mike Ladd. Une salutaire ouverture aux sons du monde. F.C.
PASSI, MESSA !
PAR CHRISTIAN LARRÈDE
Anecdotiquement renommé pour avoir conceptualisé le principe de la ligne claire cher à l’œuvre d’Hergé, le Hollandais Swarte reste le maître d’une réalité à tiroirs qui s’épanouit dans cette définitive édition française. LA SUITE
PAR KATHLEEN AUBERT
Déjà tout petit, Riad Sattouf adorait raconter des histoires en dessin. A tel point qu’il a fini par en faire son métier et qu’à tout juste quarante ans, le dessinateur et scénariste français est devenu l’un des meilleurs auteurs de BD de sa génération, et l’un des plus prolifiques. C’est à son univers graphique et narratif unique que la bibliothèque du Centre Pompidou consacre une exposition gratuite jusqu’au 11 mars. LA SUITE
PAR CHRISTIAN LARRÈDE
Trois planches originales ici agrémentées, après plusieurs éditions pirates, d’une cinquantaine de feuillets didactiques : l’archiviste fou a encore frappé, qui nous permet de revenir sur la rencontre entre deux éminences de la bande dessinée francophone. LA SUITE
En France (n’en déplaise au maestro Chucho Valdés et au magistral Gonzalo Rubalcaba), Roberto Fonseca est devenu LE pianiste cubain le plus populaire. Encore davantage grâce à la tonalité vintage de son dernier album, ABUC, un disque aux multiples interprétations : CUBA à l’envers, comme une invitation à découvrir une face inconnue de son pays, mais aussi un Cuba revisité sous un regard rétrospectif.
Son mambo sonne comme le mambo des années cinquante et il le revendique. Roberto Fonseca utilise d’ailleurs un extrait d’un mambo de l’époque. Néanmoins, une mesure après, le même rythme se déploie sur un beat électronique. Rien de surprenant, car depuis sa première formation jazz-fusion, le pianiste ne cesse de changer de registre pour faire converger tradition et modernité dans sa propre musique, en passant par le consensuel Buena Vista Social Club et l’expérimental collectif Havana Cultura. Après avoir joué le sideman de luxe pour Ibrahim Ferrer et Omara Portuondo, ou le co-leader explosif aux côtés de Fatoumata Diawara, c’est avec Joe Claussell – le pape des DJs latinos de New York -, qu’il débarque à Paris, pour une soirée tropicale qui s’annonce infernale. F.C.
PAR ROMAIN GROSMAN
Le mouvement pour les Droits Civiques, l’émergence du Black Power, du Black Feminism : autant de combats soutenus par les artistes afro-américains – peintres, photographes, sculpteurs, musiciens -, entre 1963 et 1983. Ce dont témoigne une magnifique exposition visible à Brooklyn jusque début février … LA SUITE
PAR CHRISTIAN LARREDE
On les a croisés au sein du Camarao Orkestra, d’Akalé Wubé ou du quintet de Florian Pellissier (ici aux claviers), mais l’histoire de Cotonete s’initie il y a trois lustres, avec la volonté affichée de frotter leur approche – à mi-chemin du Brésil et de la cinématique, sans omettre Afrique et influences amérindiennes – d’un jazz lyrique et sensuel. LA SUITE