LE MONDE D’AVANT (1)

Une petite musique déjà hypnotique scande l’idée d’UN MONDE D’APRÈS et, par un tour de passe-passe dont personne ne saurait être dupe, à la baguette de cette propagande mondiale se trouvent déjà les responsables DU MONDE D’AVANT. Anatomie d’un détournement programmé.
PAR ROMAIN GROSMAN

LA GLOBALISATION MARCHANDE VS LES CITOYENS

L’OMS dans ses premières réunions de crise faisait face à la volonté d’une forte minorité de ses membres partisans d’opter pour une stratégie de précaution extrême face à l’épidémie. La Chine confinait des millions de ses concitoyens avec la plus grande sévérité, et tout déjà permettait – les informations scientifiques, la conduite radicalement ultra prudente du pays concerné, le précédent d’autres crises sanitaires semblables – de leur emboiter le pas et de stopper immédiatement les échanges, voyages, transhumances en provenance du pays de Confucius.

Il y aura surement des livres, des enquêtes, des films, pour raconter comment en coulisse les pressions des autorités chinoises firent alors barrière à toute mesure visant à restreindre le commerce, à stopper les sorties du territoire de gens pourtant placés en quarantaine chez eux et autorisés à se rendre aux quatre coins du monde pour ne surtout pas freiner un tant soit peu le business roi.

Ici, ailleurs, un peu partout dans le monde en fait, le bon sens des citoyens interrogeait les images en provenance de nos aéroports où des milliers de touristes et de voyageurs débarquaient sans aucun contrôle avec les effets que l’on sait aujourd’hui sur la dissémination mondiale de l’épidémie. Le principe de précaution réclamait de soutenir, au sens premier du terme, la quarantaine pratiquée en Chine, de mobiliser les forces savantes et soignantes internationales pour aider à combattre sur un territoire délimité, circonscrit, la crise naissante et fulgurante. Il n’en fut rien.

L’OMS donc, sous des influences purement mercantiles aura troquée le risque d’exposer la santé de milliards d’êtres humains contre une vue court-termiste et financière. La Chine n’est pas l’Afrique, et l’on ne s’était pas, à juste titre, poser de questions au moment de prendre toutes les dispositions pour combattre Ebola – bien plus dangereux, mais le principe est le même, celui de faire prévaloir une logique protectrice de l’humain sur toute autre considération – en créant la plus étanche des barrières possible pour endiguer tout risque de pandémie.

Comme L’ONU, le FMI, et d’autres organismes supranationaux qui sous couvert d’indépendance et d’une pseudo gouvernance mondiale transparente, ont toujours relayé les pires décisions des états les plus puissants (les USA depuis 1945, au tour de la Chine depuis plusieurs années), l’OMS a plié.

La France dans tout cela ? À la solde de cette globalisation qu’elle défend, suit, encourage sous toutes les mandatures, elle s’est tue, alignée. Plus aucune voix singulière, autonome, courageuse ne se fait entendre depuis notre beau pays depuis des décennies, exception faite de l’épisode de la guerre d’Irak et du refus de Chirac-De Villepin de se soumettre aux injonctions mortifères de la communauté mondiale rassemblée, sans qu’aucune tête ne dépasse, derrière l’administration américaine et ses mensonges historiques.

LE MONDE D’AVANT (2)

LE MONDE D’AVANT (3)