COTONETE – «SUPER VILAINS»

ONIRIQUE ET COLORÉ

PAR CHRISTIAN LARREDE

Considérant tout d’abord s’épanouir uniquement dans le contexte festif des troquets à boire et à danser ou les festivals, l’octet ne se résout donc à affronter l’épreuve du studio qu’au bout de quinze années d’existence. Le risque de la genèse d’un premier album restant naturellement la castration de l’influx artistique, les trompettistes Christophe Touzalin et Paul Bouclier, David Georgelet à la batterie, la guitare de Farid Baha et la basse de Jean-Claude Kebaili, le saxophoniste Frank Chatona ou Benoit Giffard au trombone, contournent l’écueil en peaufinant des climats protéiformes. Ainsi, on croisera tour à tour à proximité du pavé luisant d’une asphalt jungleque l’on peut imaginer newyorkaise, des lignes de basse immarcescibles où Chic taille une bavette avec Willie Colón, ou un manifeste ersatz en clin d’œil de La Croisière S’Amuse. Onirique et coloré.


COTONETE

Super Vilains

(Heavenly Sweetness/L’Autre Distribution)

JAZZ-FUNK

4/5