LE PHARAON, LE SAUVAGE ET LA PRINCESSE

Quatre ans après Dilili A Paris, Michel Ocelot nous revient avec un format qui lui ressemble : trois contes courts réunis dans son nouveau film d’animation. Michel Ocelot n’a pas son pareil et on retrouve des thèmes et des lieux qui rappellent l’excellent Princes Et Princesses.

PAR LUNA CRUZ

CONTES D’AMOUR POUR ENFANTS ET ADULTES

Trois contes courts réunis dans son nouveau film d’animation de Michel Ocelot. Un groupe d’individus pas vraiment identifiables, une foule assez hétéroclite qui semblait au départ un groupe d’ouvriers (mais peut-être n’est-ce que le décors qui est industriel) se réunissent autour d’une conteuse qui va leur raconter trois magnifiques histoires. 

Pour ce qui est des contes, Michel Ocelot n’a toujours pas son pareil et on retrouve des thèmes et des lieux qui rappellent l’excellent Princes Et Princesses. Cependant, les trois histoires sont très différentes et inégales, l’une se situe en Égypte, l’autre en France et la dernière dans une contrée de l’ancien empire ottoman. Toutes se situent à des époques historiques différentes et sont plus ou moins enfantines. Leur colorimétrie change également, certaines dans des teintes éclatantes, d’autres plutôt dans un jeu discret d’ombres. 

L’ordre choisi de ces trois histoires (dont le fil conducteur pourrait être l’amour) est également curieux, puisque le film se termine sur une princesse amoureuse d’un marchand de beignets. Un conte fleur bleue qui plaira davantage aux enfants qu’aux adultes, adultes qui se laisseront peut-être davantage séduire par le conte d’Auvergne, ayant pour thème l’enfance et l’injustice. 

Ce conte, plus proche de nous par sa géographie, nous questionne : Michel Ocelot n’est-il pas plus percutant quand il s’attache à des œuvres mêlant message social et enfance, comme l’était également lors de son film précédent ? 

LE PHARAON, LE SAUVAGE ET LA PRINCESSE

De Michel Ocelot

Avec les voix d’Oscar Lesage, Claire de la Rüe du Can, Aïssa Maïga

En salles à partir du 19 octobre