…Jim Morrison jette à chaque concert ses ultimes forces dans une bataille dont il se désintéresse désormais. Il ne veut plus incarner la figure de proue du groupe, ni même se réincarner chaque soir en icône rock, lui qui se considère avant tout comme un poète. LA SUITE
Fidèle à son esthétique musicale transculturelle, le festival marseillais se décline en mode intercontinental. Cette année, inauguré par la nouvelle création du trompettiste Erik Truffaz, on y retrouve le trio du pianiste chinois Luo Ning et son homologue japonais Yoshichika Tarue (exclusivité), le trompettiste israélien Avishai Cohen et le chanteur sénégalais Youssou N’Dour, les britanniques minimalistes de GoGo Penguin et le concepteur électro Jeff Mills (associé au prodige français Emile Parisien sur un projet « Coltrane »). Poussé par le souffle du mistral, le groove sera en terres JB’s avec Martha High invitée par Fred Wesley, funky avec les pionniers de Kool And The Gang, jazzy avec Roy Hargrove et soul sous les touches de l’orgue de Cory Henry. Entre temps, la chanteuse belge soul-pop Selah Sue continue son triomphal tour de France, avant de céder le maillot jaune à la coréenne Youn Sun Nah, qui propose une création très attendue en compagnie de la violoniste cubaine Yilian Cañizares et de l’oudiste tunisien Dhafer Youssef… Un tour du monde syncopé. F.C.
Drôle d’idée a priori que de publier un nouvel enregistrement live dans une carrière qui ne fait que démarrer ? Pas sur. Cyrille Aimée, découverte par ses participations au concours Sarah Vaughan (lauréate), à celui du Thelonious Monk Institute (finaliste), s’épanouit pleinement sur scène. LA SUITE…
Longtemps ignorée, l’œuvre polymorphe du peintre tchèque est remise en lumière par une magnifique exposition rétrospective au Grand Palais. (…) Faisant écho à la formulation « Dieu est mort » de Nietzsche, comme expression de la décadence des valeurs de la culture occidentale, Kupka dira : « La Nature est morte » … impossible donc de continuer à la représenter. LA SUITE
C’était mieux avant… Ce 7 novembre 1964, Erroll Garner se produit à Amsterdam, en trio (avec Eddie Calhoun à la basse, Kelly Martin à la batterie) dans l’une des plus belles salles de concert néo-classiques au monde. L’acoustique est parfaite, cristalline, et cet enregistrement d’une limpidité absolue en témoigne.LA SUITE
Au beau milieu des années soixante-dix, en pleine euphorie salsa à New York, Rubén Blades enregistrait Siembra (en compagnie de Willie Colon), album culte qui marquera un tournant dans la production latine aux Etats-Unis, mixte parfait de la critique sociale – née dans la détresse des populations émigrées d’origine portoricaine, dominicaine et cubaine -, et de l’esprit dansant inhérent à la culture de ces mêmes émigrés. Siembra fut une référence pour ce que l’on appellera par la suite « salsa intelligente », et dont le personnage emblématique reste pour toujours le marginal Pedro Navaja. Cet album projeta Rubén Blades aux avant postes de la célébrité ; dans la musique (avec les disques incontournables Buscando América et Maestra Vida), le cinéma et la politique.
Après la finale de la Coupe du Monde, allez fêter la victoire ou dissiper votre chagrin en dansant sur la musique de Blades, rarissime en concert depuis dix ans… F.C.
La Pinède a toujours su accueillir dans une alternance assumée soirées classes, jazz, pour mélomanes, et rendez-vous plus funky. L’ouverture avec Lenny Kravitz donne le ton. Puis, les iconiques Nile Rodgers & Chic, et Earth Wind & Fire (avec Philip Bailey, Verdine White et Ralph Johnson) promettent une nuit (16 juillet) pleine de grooves, de hits et de nostalgie. Changement de mood le lendemain (17 juillet), avec Carla Bruni puis Melody Gardot, sur un ton plus intimiste. Mais le jazz est toujours au cœur du festival, avec Chick Corea et David Sanborn (le 18), Biréli Lagrène et Marcus Miller, qui présentera son nouveau projet (le 19), la rencontre attendue d’Angélique Kidjo et Ibrahim Maalouf (le 20), Dhafer Youssef et Norah Jones (le 21) et un final épatant avec les trois formidables chanteuses de gospel des Como Mamas (le 22). R.G.
Pour cette édition du jeune festival Peacok Society (créé en 2013), tous les éléments qui font la notoriété de ce rendez-vous, incontournable pour les amateurs des cultures électroniques, étaient réunis. Dans le magnifique cadre estival du Parc Floral… LA SUITE
Dans un registre blues-punk, verre de vin sur le piano et voix éraillée, Sarah McCoy joue à fond son personnage fellinien aux histoires pathétiques et, avec un touchant accent néo-orléanais enclin à l’auto-dérision, installe une complicité immédiate avec le public. La fantasque chanteuse-pianiste, passe de l’émotion vive à l’errance…LA SUITE
Après ses vibrants hommages à Miriam Makeba, Nina Simone et Celia Cruz, la plus internationale des chanteuses africaines – la plus primée et la plus engagée aussi – présente une nouvelle création inspirée de la vie de Sheba, la reine de Saba. Angélique Kidjo aura pour complice privilégié le trompettiste Ibrahim Maalouf (arrangements et direction orchestrale), entourés par l’Orchestre des Pays de Savoie et l’Orchestre de Cannes Provence-Alpes-Côte d’Azur. F.C.