Milieu des seventies. La version originale des Isley Brothers est insurpassable (la voix incandescente de Ron Isley, le groove de la rythmique et la guitare de Ernie Isley…), mais l’époque est tellement riche… LA SUITE
Avec un legs (deux chefs d’œuvre et un album pataud) inversement proportionnel à son aura, Janis Joplin intègre dans la flamboyance Le Club des 27 (Brian Jones, Hendrix, Jim Morrison, Kurt Cobain ou Amy Winehouse) : au mois d’octobre 1970, elle peut enfin (se) reposer. LA SUITE
En 1897, Edmond Rostand, encore jeune auteur dramatique, tire l’inspiration par la queue. Adoubé par la Comédie-Française, il peine à concurrencer les deux Georges, Courteline et Feydeau, parangons du rire bourgeois. Cyrano de Bergerac, inspiré à grandes lampées de licence poétique de la vie tumultueuse d’un fils d’avocat, parisien et libertin, modifie sensiblement la donne. LA SUITE
En dix ans d’intense travail musical, le compositeur-trompettiste libanais a réussi à toucher un public très large, du jazz à la pop, du hip hop à la variété. Il jouit ainsi d’une exposition et d’une reconnaissance inhabituelles pour un compositeur de sa génération qui, de surcroit, joue essentiellement de la musique instrumentale.En contrepoint aux multiples guerres que se succèdent et s’éternisent dans sa région d’origine, Ibrahim Maalouf a publié Levantine Symphony, une musique de paix, avec choeur d’enfants, ensemble de jazz et orchestre symphonique. Une Symphony qui évoque un Levant beau, lumineux, différent de celui dépeint par les médias européens. Un autre Levant, par-delà les conflits et atrocités en tout genre vécus dans la région depuis des décennies. Le traitement des singularités harmoniques, rythmiques, mélodiques, des diverses cultures musicales de la région, converge ici dans une multiplication de timbres et de couleurs, qui sonne comme une forme d’aboutissement pour le compositeur Ibrahim Maalouf. F.C.
IBRAHIM MAALOUF
LES 18 ET 19 JANVIER À BOULOGNE/ LA SEINE MUSICALE
Melanie De Biasio est davantage une conteuse de (ses propres) histoires – qui arrive à émouvoir même avec un murmure ou un filet de voix – qu’une chanteuse au sens conventionnel. Lilies – son dernier album – jouait sur une accentuation de la lenteur et sur la répétition de motifs pour produire un état quasi hypnotique. Un défi supplémentaire dans ce registre pop-jazz-électronique-rock-acoustique qui est sa marque (l’arrangement d’«Afro Blue» de Mongo Santamaria, magnifié en concert, en est une preuve). Face aux dissonances de notre société mondiale – avec ses guerres, ses tensions et ses émigrés errants – l’attitude juste de l’artiste serait, pour la chanteuse italo-belge, «de susciter en soi et chez les autres la recherche de la lumière et de la beauté ». F.C.
La Cicciolina a perdu de sa superbe, mais Brigitte Fontaine rien de son caractère déjanté. Quant à Catherine Lara, elle fait ce qu’elle peut. Á l’instar de Beyoncé ou Simone Weil, ces pseudonymes ont été choisis par celles qui fréquentent L’Envol, centre de jour pour femmes sdf… LA SUITE
Le violoncelliste Vincent Segal et le percussionniste Cyril Atef, réunis dans Bumcello, développent une vibe hybride et mutante inimitable. Leur dernier album, Monster Talk, est le condensé ultime de cette electro-world expérimentale et dansante qui ne tourne jamais en rond, mais dans la liberté totale…. LA SUITE
LE 14 JANVIER À PARIS /LA MAROQUINERIE LE 25 À BEAUVAIS/L’OUVRE-BOiTE, LE 26 A MASSY/CC PAUL BAILLANT, LE 4 FEVRIER À PARIS/LA MAROQUINERIE, LE 27 À STRASBOURG/LA LAITERIE
Hommage à Hatchepsout, reine et pharaonne d’Égypte (largement en amont de Cléopâtre), ce quatrième album de la saxophoniste ténor norvégienne Hanna Paulsberg s’inscrit d’ores et déjà comme l’une des grandes réussites de 2019. LA SUITE
Au New Morning, 2019 commence comme 2018, avec Omar et sa soul soyeuse. Pas une mauvaise idée, par les temps qui courent, de se laisser porter par la voix melliflue et le groove caribéen du crooner anglais.
Dans les années 90, quand le r’n’b et le hip hop reléguaient les icônes soul dans les clubs de Las Vegas et d’ailleurs, le jeune Omar Lye-Fook, fils d’un batteur (pour Bob Marley ou Horace Andy) débarquait avec un titre, « There’s Nothing Like This », publié par Gilles Peterson sur Talking Loud, à l’origine de tout un mouvement Neo Soul, d’abord en Angleterre puis aux USA, où Erykah Badu, Jill Scott et India Arie lui rendirent hommage à leurs débuts. Adoubé par Stevie Wonder, Leon Ware et Lamont Dozier, Omar ne déçoit pas, sur scène comme en studio (excellent Love In Beats, publié en 2017). R.G.