A 86 ans, après un premier enregistrement gravé en 1964, l’homme du Mississippi propose ici son 26ème album studio (on évitera le décompte des enregistrements en public), lui qui ne connait une notoriété internationale que depuis deux lustres (et le documentaire de Richard Pearce La route De Memphis).LA SUITE
Rymden, le nouveau projet des survivants d’E.S.T. – le batteur Magnus Öström et le bassiste Dan Berglund – avec le pianiste norvégien Bugge Wesseltoft, fait circuler l’énergie dans un bel équilibre équilatéral. Un trio à la poésie spatiale, proche des expérimentations électroniques et d’un certain mysticisme nordique, qui pourrait devenir la nouvelle référence du jazz scandinave. En ouverture du festival, le sien fut un concert empli de promesses… LA SUITE
On le considère comme part intégrale de la quinte flush royale du blues blanc mondial, des guitaristes de tous horizons lui reconnaissent une influence primordiale. Et même si elle est posthume, la reconnaissance qu’implique la publication de cette somme sur le label chicagoan Chess Records (qui édita des enregistrements historiques d’Howlin’ Wolf ou Bo Diddley) ira droit au cœur des fans du plus grand guitariste irlandais de tous les temps. LA SUITE
Après avoir exploré, depuis sa création, diverses régions sonores du monde, le festival se consacre cette année aux musiques du (très vaste) continent américain. Le défi semble tellement exigeant, que le choix du titre, « Nos Amériques », s’avère pertinent. D’autant que la réalité économique (voire la précarité qui menace les projets culturels) laisse peu de marge pour tenir des objectifs de cohérence esthétique. Par conséquent, on fait ce qu’on peut. On programme notamment des musiciens américains vivant en France (qu’on a déjà entendu partout) et des musiciens américains dans leur énième tournée européenne ; des musiques tous genres confondus et surtout très populaires et accessibles. Pour cette réunion d’Amériques plurielle, on exclue la musique cubaine, mais on introduit du rebetiko (grec) et du fado (portugais)… des musiciens hongrois et algériens, des chanteuses libanaises ou béninoises.
On n’y trouvera certes aucun musicien majeur des Amériques, mais quelques belles découvertes : la bassiste équatorienne Helena Recalde (26), la chanteuse colombienne Eda et l’amérindienne (d’Amazonie) Djuena Tikuna (9/11). Parmi les musiciens plus connus, on remarque la pianiste et chanteuse Sarah McCoy (16) et l’inusable Abraham Inc. du clarinettiste David Krakauer (15).
Le plus intéressant reste l’espace accordé au hip hop. Avec la présence de Jordan Caceres aka Reverie, découverte à Los Angeles (31), des rappeuses latines nées en France, la franco-péruvienne Billie Brelok et, surtout, la très en vue Ana Tijoux, MC franco-chilienne nominée pour plusieurs Grammys, toutes deux rejointes sur le même plateau par la palestinienne Shadia Mansur (18). Du hip hop féministe, d’une lucidité sans concession, dont les textes mettent en relief une tare fondamentale de nos sociétés patriarcales : la discrimination et la violence contre les femmes. F.C.
VILLES DES MUSIQUES DU MONDE, DU 11 OCTOBRE AU 9 NOVEMBRE
A PARIS, AUBERVILLIERS, ACHERES, PIERREFITTE, LE BLANC-MESNIL, EPINAY-SUR-SEINE, BONDY, GENNEVILLIERS, LE BOURGET, VILLETANEUSE, PANTIN, SAINT-DENIS, LA COURNEUVE, MONTREUIL
Entre bilan et projection, le NJP résume autant l’année écoulée qu’il préfigure celle à venir. Avec pas mal d’événements dans tous les styles. En jazz, on note la présence du quintet de Dave Liebman, Randy Brecker, Marc Copland, Drew Gress et Joey Baron (17), celle du nouveau trio Rymden où Bugge Wesseltoft prend la place du regretté Esbjorn Svensson aux côtés de ses comparses Dan Berglund et Magnus Ostrom d’E.S.T. (14). Le lendemain, hommage déjà sold out aux Rita Mitsouko par Catherine Ringer, pour les 40 ans de la fondation du groupe. En clôture, le retour de Raphael Saadiq, auteur d’un album remarqué et remarquable cet automne, est attendu, lors d’une soirée dense avec la présence du Soul Jazz Orchestra et des excellents jazzmen de L.A., Ryan Porter, Kamasi Washington… dont la musique s’imprègne de l’énergie du hip hop et du r’n’b. Entre-temps, la pop originale de Metronomy (18), la soul du vétéran Lee Fields (16), l’hommage à Django rendu par Angelo Debarre et son Gipsy Unity 5tet (14), le chant délicat de Youn Sun Nah (18) et la rencontre entre deux tempéraments et deux générations de la musique cubaine, Omar Sosa et Ylian Canizares (17) laissent présager une édition riche en émotions. R.G.
1985 : Miles Davis a quitté Columbia, pour rejoindre Warner. A la recherche d’une nouvelle direction, il envisage d’enregistrer avec Al Jarreau, Chaka Khan, ces artistes entre jazz et funk qui touchent le grand public… LA SUITE
Ancienne membre du collectif Gnawa Diffusion, la chanteuse algérienne s’éloigne du hip hop et actualise l’héritage musical maghrébin dans une ligne folk-pop. Aswât, son nouvel album, est au cœur de sa tournée automnale avec des textes pertinents et de beaux arrangements. Néanmoins, elle est « inquiète, pas seulement pour la vie en France, mais pour la tendance à l’extrémisme identitaire, généralisée en Europe (…) La vraie menace (dit-elle) n’est pas la migration mais le libéralisme économique poussé à l’extrême, cette économie débridée qui écrase les gens dans les pays développés et qui a fini par s’imposer comme une idéologie d’État ». F.C.
11 OCTOBRE, THEATRE MONFORT, PARIS 15e, LE 23 a AURILLAC, LE 30 A LA CHAPELLE-en-VERCORDS
Ce coffret triple témoigne des concerts donnés en 1961 par le Genius dans la capitale (Palais des Sports), et ce après ses prestations du mois de juillet de la même année à Antibes/Juan-les-Pins, déjà référencés par Joël Dufour, éminent spécialiste de Charles devant l’éternel, et précédemment édités sur le même label à la suite du Live In Paris 1962. LA SUITE
La peinture anglaise n’est pas souvent mise à l’honneur dans les musées français. L’exposition que lui consacre le musée du Luxembourg jusqu’au 16 février 2020 fait donc figure d’événement… LA SUITE
Après avoir chanté tout l’été triomphal d’un précédent album (1970) où il s’essayait à fredonner, et avoir connu auparavant le succès par ricochet grâce à musique du film Le Sens De La Fête, le contrebassiste revient à un jazz plus intimiste, teinté de mélancolie. LA SUITE