Trois planches originales ici agrémentées, après plusieurs éditions pirates, d’une cinquantaine de feuillets didactiques : l’archiviste fou a encore frappé, qui nous permet de revenir sur la rencontre entre deux éminences de la bande dessinée francophone. LA SUITE
En France (n’en déplaise au maestro Chucho Valdés et au magistral Gonzalo Rubalcaba), Roberto Fonseca est devenu LE pianiste cubain le plus populaire. Encore davantage grâce à la tonalité vintage de son dernier album, ABUC, un disque aux multiples interprétations : CUBA à l’envers, comme une invitation à découvrir une face inconnue de son pays, mais aussi un Cuba revisité sous un regard rétrospectif.
Son mambo sonne comme le mambo des années cinquante et il le revendique. Roberto Fonseca utilise d’ailleurs un extrait d’un mambo de l’époque. Néanmoins, une mesure après, le même rythme se déploie sur un beat électronique. Rien de surprenant, car depuis sa première formation jazz-fusion, le pianiste ne cesse de changer de registre pour faire converger tradition et modernité dans sa propre musique, en passant par le consensuel Buena Vista Social Club et l’expérimental collectif Havana Cultura. Après avoir joué le sideman de luxe pour Ibrahim Ferrer et Omara Portuondo, ou le co-leader explosif aux côtés de Fatoumata Diawara, c’est avec Joe Claussell – le pape des DJs latinos de New York -, qu’il débarque à Paris, pour une soirée tropicale qui s’annonce infernale. F.C.
Le mouvement pour les Droits Civiques, l’émergence du Black Power, du Black Feminism : autant de combats soutenus par les artistes afro-américains – peintres, photographes, sculpteurs, musiciens -, entre 1963 et 1983. Ce dont témoigne une magnifique exposition visible à Brooklyn jusque début février … LA SUITE
On les a croisés au sein du Camarao Orkestra, d’Akalé Wubé ou du quintet de Florian Pellissier (ici aux claviers), mais l’histoire de Cotonete s’initie il y a trois lustres, avec la volonté affichée de frotter leur approche – à mi-chemin du Brésil et de la cinématique, sans omettre Afrique et influences amérindiennes – d’un jazz lyrique et sensuel. LA SUITE
Milieu des seventies. La version originale des Isley Brothers est insurpassable (la voix incandescente de Ron Isley, le groove de la rythmique et la guitare de Ernie Isley…), mais l’époque est tellement riche… LA SUITE
Avec un legs (deux chefs d’œuvre et un album pataud) inversement proportionnel à son aura, Janis Joplin intègre dans la flamboyance Le Club des 27 (Brian Jones, Hendrix, Jim Morrison, Kurt Cobain ou Amy Winehouse) : au mois d’octobre 1970, elle peut enfin (se) reposer. LA SUITE
En 1897, Edmond Rostand, encore jeune auteur dramatique, tire l’inspiration par la queue. Adoubé par la Comédie-Française, il peine à concurrencer les deux Georges, Courteline et Feydeau, parangons du rire bourgeois. Cyrano de Bergerac, inspiré à grandes lampées de licence poétique de la vie tumultueuse d’un fils d’avocat, parisien et libertin, modifie sensiblement la donne. LA SUITE
En dix ans d’intense travail musical, le compositeur-trompettiste libanais a réussi à toucher un public très large, du jazz à la pop, du hip hop à la variété. Il jouit ainsi d’une exposition et d’une reconnaissance inhabituelles pour un compositeur de sa génération qui, de surcroit, joue essentiellement de la musique instrumentale.En contrepoint aux multiples guerres que se succèdent et s’éternisent dans sa région d’origine, Ibrahim Maalouf a publié Levantine Symphony, une musique de paix, avec choeur d’enfants, ensemble de jazz et orchestre symphonique. Une Symphony qui évoque un Levant beau, lumineux, différent de celui dépeint par les médias européens. Un autre Levant, par-delà les conflits et atrocités en tout genre vécus dans la région depuis des décennies. Le traitement des singularités harmoniques, rythmiques, mélodiques, des diverses cultures musicales de la région, converge ici dans une multiplication de timbres et de couleurs, qui sonne comme une forme d’aboutissement pour le compositeur Ibrahim Maalouf. F.C.
IBRAHIM MAALOUF
LES 18 ET 19 JANVIER À BOULOGNE/ LA SEINE MUSICALE
Melanie De Biasio est davantage une conteuse de (ses propres) histoires – qui arrive à émouvoir même avec un murmure ou un filet de voix – qu’une chanteuse au sens conventionnel. Lilies – son dernier album – jouait sur une accentuation de la lenteur et sur la répétition de motifs pour produire un état quasi hypnotique. Un défi supplémentaire dans ce registre pop-jazz-électronique-rock-acoustique qui est sa marque (l’arrangement d’«Afro Blue» de Mongo Santamaria, magnifié en concert, en est une preuve). Face aux dissonances de notre société mondiale – avec ses guerres, ses tensions et ses émigrés errants – l’attitude juste de l’artiste serait, pour la chanteuse italo-belge, «de susciter en soi et chez les autres la recherche de la lumière et de la beauté ». F.C.
La Cicciolina a perdu de sa superbe, mais Brigitte Fontaine rien de son caractère déjanté. Quant à Catherine Lara, elle fait ce qu’elle peut. Á l’instar de Beyoncé ou Simone Weil, ces pseudonymes ont été choisis par celles qui fréquentent L’Envol, centre de jour pour femmes sdf… LA SUITE