On se méfie souvent des fulgurances des génies précoces, en musique comme ailleurs. À seize ans, signé sur le label Verve, le pianiste Joey Alexander offre pourtant avec son nouvel album Warna une nouvelle preuve d’un talent immense. LA SUITE
Inspirée par ses grandes devancières du jazz, mais aussi par les voix et personnalités fortes de la nu soul, la jeune canadienne tente de concilier originalité et profondeur tout en déjouant la tentation du « stylisme ».LA SUITE
6 + 6 : en quelques mois (la vague de rééditions s’achevant en juin 2020), 12 albums remastérisés et augmentés pour certains d’inédits remettent de l’ordre dans la discographie du chantre du « good time jazz »…LA SUITE
À force de dupliquer une esthétique monocorde et sans inspiration, le clavier tire ad vitam sur le fil des gimmicks qui ont fait son succès et provoquent aujourd’hui un ennui profond que le casting des invités ne dissipe même plus.LA SUITE
L’univers vaste et spirituel (plus d’un demi-siècle de musique qui épouse toutes les esthétiques) du saxophoniste et le jazz mémoriel de Wynton Marsalis et du Jazz At Lincoln Center Orchestra sont-ils compatibles ? La réponse affirmative et magistrale est au cœur d’un live incontournable. LA SUITE
« JE NE TRAVAILLE PAS DANS L’HUMANITAIRE, JE NE SAUVE PAS DES VIES… DANS L’EXERCICE DE L’ART MUSICAL, IL Y A QUELQUE CHOSE DE VAIN QU’IL NE FAUT PAS PERDRE DE VUE… »
PAR FRANCISCO CRUZ
Comme elle le dit (chante) sur son nouvel album, Eyeballing, il ne faut pas s’habituer à elle… au risque de (se) perdre, et rater le meilleur de sa création. Passée spécialiste dans l’art de la surprise et du contrepied, la contrebassiste réapparait là où on ne l’attend pas. LA SUITE
SUR SCENE : 7 FEVRIER A PARIS / MAISON DES METALLOS, 8 A LYON / OPERA, 13-14-16-20-23 A VALENCE / THEATRE DE LA VILLE, 15 A ROMANS, 21 A VIVIERS, 22 A ANNONAY, 29 PARIS / PHILHARMONIE, 15 MARS A MONTREUIL/NOUVEAU THEATRE
La plus fidèle choriste de James Brown poursuit sa carrière solo dans une soul pas seulement vintage et old school, même si elle en revisite avec élégance et panache les différentes déclinaisons. LA SUITE
Une fois n’est pas coutume, ce samedi le Théâtre du Châtelet se drape aux couleurs chiliennes, avec une journée de concerts, projections, expositions et performances. Un rendez-vous artistique multidisciplinaire en soutien aux familles des dizaines de morts, aux centaines de mutilés, aux milliers des blessés par balle, victimes de la répression des forces policières au service de la coalition fasciste-néolibérale qui gouverne aujourd’hui le pays austral. On relèvera notamment la création de la suite pour piano Impact : Tes Yeux, Tes Droits, composition collective interprétée par Maria Paz Santibañez.
Un concert doublement symbolique, quand on sait que la pianiste est une (incroyable) survivante de l’ancienne dictature militaire (1973-90). Blessée par balle à la tête (tirée par un policier à bout portant) lorsqu’elle se retrouva allongée sur l’asphalte lors d’une manifestation d’étudiants exigeants le retour à la démocratie (il y a 30 ans déjà). Elle survécut et (déjouant les pronostics) surmonta ses blessures (en Europe), puis construisit une belle carrière de concertiste internationale…
Le spectre sinistre des jours les plus sombres de la période Pinochet plane à nouveau, menaçant, depuis quelques mois au pays de Pablo Neruda et de Claudio Arrau. A Paris, et dans d’autres capitales du monde, ce sont les artistes qui s’insurgent, encore une fois, pour dénoncer les violations des droits de l’homme commis par l’alliance des pouvoirs financier et militaire. Votre soutien est aussi important. F.C.