ROBIN MCKELLE – «Melodic Canvas»

PAR ROMAIN GROSMAN

La chanteuse embrasse, depuis ses débuts, tous les styles qui font le patrimoine de la musique américaine. Avec une âme, une générosité, qui traversent ses expériences esthétiques. Celle-ci, sans doute la plus aboutie, bénéficie d’un casting de choix, avec les guitares de Marvin Sewell et Al Street, le piano de Shedrick Mitchell, la basse de Vincente Archer, les percussions de Daniel Sadownick, pas de batterie, un chœur gospel (sublimes versions de « Swing Low, Sweet Chariot », « Yes We Can Can » d’Allen Toussaint, avec Chris Potter). On y découvre une Robin McKelle moins dans la performance, davantage dans la nuance. On pense à Anita Baker, à Bozz Scaggs, à ce jazz gorgé de soul. On succombe surtout, face à l’épanouissement d’une artiste (et auteur, et productrice) à son meilleur.

ROBIN MCKELLE

Melodic Canvas

(Membran)

SOUL JAZZ