Depuis trois mois, le monde artistique et les sphères culturelles s’agitent. Malgré la suspension des mesures liberticides du gouvernement, les programmes (de la plupart) des festivals sont cette année assez convenus et déceptifs et, à quelques exceptions près, sans véritable enjeu artistique. Hormis quelques anciennes gloires du jazz, les plus créatifs des musiciens étrangers resteront cet été en dehors des frontières françaises… LA SUITE
Fiest’à Sète s’est souvent parée de couleurs latines. Sans négliger pour autant, ni les racines rythmiques africaines ni le lyrisme des Balkans. Et si parfois les choix de programmation ont pu nous laisser dubitatifs, cette année tout semble converger dans la (meilleure) direction. Fiest’à fait honneur aux femmes (ce n’est pas la première fois). À commencer par deux générations de cubaines séparées d’un demi-siècle : Omara Portuondo (1er août) – avec Roberto Fonseca -, et la violoncelliste la plus créative parmi les jeunes musiciens formés dans l’Ile du mojito, Ana Carla Maza (fille de l’éclectique multi-instrumentiste chilien Carlos Maza), désormais résidente en France. Sur la superbe scène du Théâtre de la Mer, qui avait accueilli Césaria Evora au sommet de son art, c’est l’exubérante nouvelle voix capverdienne Lucibela (3), qui rendra hommage à l’inoubliable chanteuse aux pieds nus. Se rapprochant davantage de ses racines tamoules et aussi des musiques balinaises, Susheela Raman (2) présente son dernier projet transculturel, tandis que la jeune argentine La Yegros mettra le feu avec les accents endiablés de sa cumbia électro. En ouverture, le chanteur Baloji déroulera le tapis rouge pour le retour estival de la fringante Calypso Rose (31 juillet). F.C.