C’est par un live que Maze s’est fait connaitre en Europe. Un Live In New Orleans (de 1980) considéré comme l’un des plus grands enregistrements en public et qui lança vraiment le groupe de San Francisco, né à la fin des années ‘70 et mené par son chanteur charismatique Frankie Beverly. Tout de blanc vêtu, son éternelle casquette vissée sur sa tête, le natif de Philadelphie, repéré et aidé par le grand Marvin Gaye, qui lui fit faire ses premières parties, sa voix chaude de baryton, ses mélodies rassembleuses et ses textes humanistes, à la croisée du rhythm’n’blues, de la soul et de la funk, jouit d’une grande popularité dans la communauté afro-américaine.

Ici, malgré neuf disques d’or, Maze reste l’objet d’un culte d’un public d’avertis. Tous ceux qui par exemple purent assister, comme nous, à cette tournée de 1995, mémorable, passée par Paris (un Zénith archi-comble, en fusion), où le leader et ses remarquables musiciens (Robin Duhe (basse), Mc Kinley Williams (percussions), Philip Woo (claviers), Billy Johnson (batterie, entendu chez Santana), Ron Smith (guitare), Roame Lowry (congas)…) égrenèrent des chansons (« Can’t Get Over You », « Back In Stride », « You », « Happy Feelings », « Joy And Pain », « Before I Let Go »…) qui accompagnent encore les convertis comme autant d’hymnes raw soul, pour réchauffer cœurs et âmes. R.G.