ON MENT TOUJOURS À CEUX QU’ON AIME

PETITS ARRANGEMENTS ET CONSEQUENCES…

PAR LUNA CRUZ

La comédie de Sandrine Dumas reprend un filon comique très riche, celui de le dissimulation. 

La dissimulation, cela peut être extrêmement drôle, truffée de quiproquos et d’embarras, et jouissif pour le spectateur plongé dans une ironie dramatique du début à la fin. Mais un canevas aussi spécifique peut-il durer tout le temps d’un film ? C’est en tous cas le pari de la réalisatrice qui met en scène le personnage de Jewel Stone, joué par la drolatique et touchante Monia Chokri (remarquée dans Les Amours Imaginaires de Xavier Dolan), qui voit sa grand-mère Marie débarquer des États-Unis. La mamie vient pour découvrir une Jewel rockeuse superstar, mère d’une petite fille et vivant avec son amoureux à Paris : la vie en rose contée par sa petite-fille. La réalité, c’est plutôt que Jewel galère et que celui qui a une fille, avec une autre femme, c’est Paul, son ex (joué par un Jérémie Elkaïm qui se cherche). Too much ? Non. On est en plein dans la comédie cocasse qui va se terminer, on le sait, en réglant (un peu trop ?) tous les problèmes de famille. Quand Mamie décide de retrouver sa ville natale dans les Pyrénées, c’est le road-trip de la deuxième partie du film (où Jewel et son ex font semblant d’être un couple) qui s’essouffle un peu, tant il est prévisible. Heureusement, les personnages sont touchants mais, avec une telle situation, on aurait aimé que l’empreinte de ce film soit davantage drôle que tendre !

ON MENT TOUJOURS À CEUX QU’ON AIME

de Sandrine Dumas

sortie le 6 mars