MARTHA HIGH – « NOTHING’S GOING WRONG »

HIGHER AND HIGHER

PAR ROMAIN GROSMAN

La plus fidèle choriste de James Brown poursuit sa carrière solo dans une soul pas seulement vintage et old school, même si elle en revisite avec élégance et panache les différentes déclinaisons. 

Repérée par le « Parrain de la soul » au sein des Jewels, au milieu des années soixante, Martha Harvin, rebaptisée par James Brown himself Miss High, n’a pas eu l’exposition des Lyn Collins, Vicki Anderson et Marva Whitney, autres choristes emblématiques des JB’s qui toutes eurent droit en leur temps à leurs enregistrements solo sous la houlette du boss.

Sa personnalité solaire, près de trente-cinq ans passés à quelques pas de celui qu’elle imite avec malice, puis quelques autres auprès de Maceo Parker, méritait cette chance qu’elle saisit depuis plusieurs albums déjà, mais cette fois mieux encore. Secondée par The Italian Royal Family, la blonde platine, de sa voix puissante et généreuse, chante sur des airs empruntant à la fois aux accents mélodiques de Motown, à la deep soul de Stax, aux arrangements des bandes son de la Blaxploitation, avec une vraie maestria. Une belle manière d’incarner, avec toute sa légitimité, un héritage ici projeté dans l’actualité, sur des thèmes produits par le transalpin Luca Sapio, sur des textes contemporains, humanistes, pulsés par une énergie positive et communicative. Avec pour point d’orgue, et vraie réussite, une ballade interprétée avec beaucoup de grâce, pour déflorer une autre facette de son talent,

MARTHA HIGH

Nothing’s Going Wrong

(Blind Faith Records/Modulor)

SOUL