PAR ROMAIN GROSMAN
Silencieux depuis près de vingt ans, les Last Poets, dans leur formation la plus récente, où Abiodun Oyewole et Umar Bin Hassan ont pris la succession de Suliaman El Hadi et Jalal Mansur Nuriddin (récemment disparu), ne pouvaient rester silencieux après l’élection de Donald Trump. Groupe précurseur du rap contestataire, alors proche des jazzmen, des bluesmen, du funk urbain, les Last Poets sont nés il y a cinquante ans, à Harlem. Sur des rythmiques reggae et dub de Prince Fatty, des thèmes plus jazz, le duo reprend la plume, et ses combats. Une plume qui a inspiré des générations de jeunes rappers, mais avec un vécu, une acuité, des références, qui renvoient l’idée du déclin de l’expression artistique, souvent appauvrie, de nombre de leurs supposés héritiers…
THE LAST POETS
Understand What Black is
(Studio Rockers/Kudos)
HIP HOP
4/5