Le « New » reste un refuge en ces temps obscurs. Par son histoire, son adn, le club de la rue des Petites Ecuries incarne l’ouverture au monde. Cet été encore, la programmation de son All Stars Festival invite des artistes de différentes cultures : du jazz, de la soul, des musiques du monde… Le meilleur antidote dans cette période où se libèrent une parole et des discours qui piétinent toutes nos valeurs universalistes et humanistes. LA SUITE
Une fois n’est pas coutume, ce samedi le Théâtre du Châtelet se drape aux couleurs chiliennes, avec une journée de concerts, projections, expositions et performances. Un rendez-vous artistique multidisciplinaire en soutien aux familles des dizaines de morts, aux centaines de mutilés, aux milliers des blessés par balle, victimes de la répression des forces policières au service de la coalition fasciste-néolibérale qui gouverne aujourd’hui le pays austral. On relèvera notamment la création de la suite pour piano Impact : Tes Yeux, Tes Droits, composition collective interprétée par Maria Paz Santibañez.
Un concert doublement symbolique, quand on sait que la pianiste est une (incroyable) survivante de l’ancienne dictature militaire (1973-90). Blessée par balle à la tête (tirée par un policier à bout portant) lorsqu’elle se retrouva allongée sur l’asphalte lors d’une manifestation d’étudiants exigeants le retour à la démocratie (il y a 30 ans déjà). Elle survécut et (déjouant les pronostics) surmonta ses blessures (en Europe), puis construisit une belle carrière de concertiste internationale…
Le spectre sinistre des jours les plus sombres de la période Pinochet plane à nouveau, menaçant, depuis quelques mois au pays de Pablo Neruda et de Claudio Arrau. A Paris, et dans d’autres capitales du monde, ce sont les artistes qui s’insurgent, encore une fois, pour dénoncer les violations des droits de l’homme commis par l’alliance des pouvoirs financier et militaire. Votre soutien est aussi important. F.C.
En France (n’en déplaise au maestro Chucho Valdés et au magistral Gonzalo Rubalcaba), Roberto Fonseca est devenu LE pianiste cubain le plus populaire. Encore davantage grâce à la tonalité vintage de son dernier album, ABUC, un disque aux multiples interprétations : CUBA à l’envers, comme une invitation à découvrir une face inconnue de son pays, mais aussi un Cuba revisité sous un regard rétrospectif.
Son mambo sonne comme le mambo des années cinquante et il le revendique. Roberto Fonseca utilise d’ailleurs un extrait d’un mambo de l’époque. Néanmoins, une mesure après, le même rythme se déploie sur un beat électronique. Rien de surprenant, car depuis sa première formation jazz-fusion, le pianiste ne cesse de changer de registre pour faire converger tradition et modernité dans sa propre musique, en passant par le consensuel Buena Vista Social Club et l’expérimental collectif Havana Cultura. Après avoir joué le sideman de luxe pour Ibrahim Ferrer et Omara Portuondo, ou le co-leader explosif aux côtés de Fatoumata Diawara, c’est avec Joe Claussell – le pape des DJs latinos de New York -, qu’il débarque à Paris, pour une soirée tropicale qui s’annonce infernale. F.C.
Le créatif duo formé par la chanteuse Jennifer Charles et le guitariste Oren Bloedow, leur groupe et leurs invités, s’attaquent à une panoplie de dysfonctionnements sociaux, individuels et collectifs, qui éclatent au grand jour un peu partout aux Etats-Unis…LA SUITE