JAMES, OTIS, TINA…
PAR ROMAIN GROSMAN
Les hommages, accompagnés des références à ses hits pop des années 80, passent souvent à côté de l’essentiel. Anna Mae Bullock a d’abord forgé sa voix, son chant, dans une urgence et une rage de (sur)vivre enracinées dans le souvenir de ses premières années passées sur scène. Dans une Amérique impitoyable qui, pour les artistes afro-américains, réclamait un investissement total. Et dans une histoire personnelle empreinte de violences physiques et morales qui auront façonné son caractère et son expression sous les feux de la rampe, là où elle rayonnait. Comme les James Brown, Otis Redding, autres performers uniques qu’elle vient de rejoindre au paradis de la soul. LA SUITE