L’automne dernier, Ron Carter (bassiste du second quintet de Miles Davis, et, avec 2200 sessions, recordman du monde du passage en studio), et Danny Simmons, peintre, poète, co-fondateur de Def Poetry Jam et héritier d’une tradition du spoken-word nourrie des écrits d’Allen Ginsberg ou Kerouak, s’installent sur la scène du Bric House (Brooklyn), pour une performance incluant la projection de reproductions des œuvres de Simmons, la voix chaleureuse de ce dernier, et la contrebasse enveloppante de Carter.LA SUITE
Désormais, la Creuse ne fait plus rire. Depuis deux ans précisément, alors que le Festival El Clandestino, entraîné par Manu Chao, rameutait des milliers de festivaliers, et provoquait le plus gigantesque embouteillage que le département ait connu. Changement d’équipe et nouveau décollage, mais constante philosophie, le Check-In Party se voulant à la fois ambassadeur d’un rock alternatif et d’une ruralité bien comprise.LA SUITE
Il fut un temps où le festival de La Villette était le point de rencontre privilégié des jazzmen à Paris, de Miles Davis à Stan Getz. Le jazz en danger de phagocytage par d’autres musiques plus easy listening, le festival a fait de la résistance sous le slogan Jazz Is Not Dead, grâce à la présence de monuments comme Wayne Shorter ou Chucho Valdés. Les jazzmen inévitablement passent et trépassent, mais le jazz se réinvente notamment via la complicité des musiques cousines et de musiciens qui aiment le jazz sans en jouer. Cette année encore, le jazz de création continue de (sur)vivre grâce à la qualité et à la persévérance d’artistes comme Kenny Garrett et Joshua Redman, Marcus Miller et Benoît Delbecq (31/8), ou à l’audace et à l’énergie de Sons of Kemet (3/9). Le festival met l’accent sur un hommage aux grands disparus, de Cheick Tidiane Seck à Randy Weston (5) et de José James, Nona Hendryx et Bettye Lavette à Aretha Franklin (10). JALV célèbre aussi les voix des divas : Oumou Sangare (3) la malienne et Omara Portuondo (30/9) la cubaine, cette fois entourée de belles filles, Mayra Andrade (née à Cuba) et les jumelles d’Ibeyi, dont le conguero de père (Anga Diaz) fit jadis swinguer la voix de la grande Omara. F.C.
Le duo a quitté depuis une décennie leur cité natale d’Akron (royaume du pneumatique) pour Nashville (empire de la country). Mais cela ne se ressent pas vraiment dans ce neuvième album studio, tant Let’s Rock suinte à chaque mesure le rock primitif qui sied à merveille aux usines Goodyear. LA SUITE
Cet album vient de loin. Dès 1962, Armando Anthony Corea intègre les orchestres de Willie Bobo et Mongo Santamaria. Son parcours de compositeur est alors jalonné de références explicites à ses racines (Spain, composé d’après le Concerto d’Aranjuez en 1972, ou l’hommage grandeur nature du double album My Spanish Heart, en 1976, hommage suivi en 1982 par Touchstone, disque enregistré en compagnie de Paco de Lucia). LA SUITE
Le jambu, herbacée poussant drue à Belém, au nord du Brésil, a la réputation d’être diurétique, anesthésique et antiasthmatique. Mélangée avec de l’alcool de canne à sucre, elle devient euphorisante, idem. LA SUITE
Que Peter Frampton ait incarné une éphémère pop idol des 70’s (grâce en particulier à l’improbable triomphe du double album Frampton Comes Alive !) a tendance à faire oublier que le presque septuagénaire, né dans le Kent, et après avoir formé en compagnie de l’ex Small Faces Steve Marriott le groupe Humble Pie, fut à plusieurs reprises engagé comme guitariste de session (entre autres par George Harrison pour All Things Must Pass). LA SUITE
« New Perspectives », le deuxième titre de l’album résume à lui seul le leItmotiv qui inspire la traversée d’un paysage sonore de 12 plages, magnifiquement arrangées et exécutées par cet élégant quartet. LA SUITE
Sans doute épinglé chez les marchands du temple comme un absolu super groupe de space rock japonais, MGB s’est constitué autour de Ken Matsutani, fondateur de label, et chanteur et guitariste de Marble Sheep, et Rinji Fukuoka (ici batteur largement sous-mixé, ailleurs guitariste et violoniste, psychédélique et tokyoïte). Le tout n’ayant qu’une importance limitée, tant ces musiciens (formés en écoutant The Ventures ou T. Rex, plus tard influencés par le Velvet Underground ou Television) n’ont retenu par chez nous l’attention biographique d’un nombre limité d’happy few. LA SUITE
Magma (rêve de Christian Vander) partage avec Ange (rêve de Christian Décamps) une longévité de plus d’un demi-siècle sur la scène rock hexagonale. Outre une nouvelle tournée internationale prête à déployer ses fastes, le premier offre l’enregistrement inédit d’une œuvre à l’esquisse composée en 1977, et désormais complétée et achevée. LA SUITE