La chanteuse albanaise, longtemps exilée en terre helvétique et désormais en résidence anglaise, présente son troisième album pour le label allemand ECM. Lent et soigné, fin et résilient, davantage œuvre d’art que produit industriel, comme une autre lumière après les épisodes sombres que nous avons vécus. Comme une invitation à la mémoire.… LA SUITE
En dix ans, elle s’est patiemment fait une place dans l’espace ouvert du jazz européen, en compagnie d’un quartette qui habillait avec soin son chant inspiré. Puis, elle s’est lancée dans une aventure solitaire, heureuse libération musicale. Désormais, entourée de nouveaux instrumentistes, notamment le guitariste Rob Luft, la chanteuse albanaise nous offre un magnifique nouvel album : Lost Ships…LA SUITE
On a vu le festival de Marseille grandir dans son approche du jazz, évoluer dans son ouverture aux divers continents, briller par la découverte de musiciens géniaux et sous l’aura infini des maîtres des sons libres et syncopés. À Marseille on s’est laissé emporter par les musiques signées Wayne Shorter, on a vu la foule danser avec les tumbaos imprévisibles de Roberto Fonseca, et succomber à une Youn Sun Nah émue jusqu’aux larmes. À Marseille on a écouté live pour la dernière fois la merveilleuse Geri Allen – avec ses amies Esperanza Spalding et Terri Lyne Carrington -, et entendu les adieux douloureux de Roy Hargrove. Entre temps, le créateur du festival est aussi parti vers d’autres dimensions.
Aujourd’hui les Cinq Continents célèbrent leurs 20 ans et pour paraphraser le fameux tango Volver « 20 ans, ce n’est rien », le début de l’histoire (improvisée) continue à s’écrire. Une fête lancée par la réunion de Nils Peter Molvær et Mino Cinelu (17), une pointure majeure du jazz électronique et un revenant des syncopes poly rythmées. Chucho Valdés (25) enfile cette année le rôle de grand maître, un honneur bien mérité pour le pianiste cubain, en compagnie de la diva Omara Portuondo et de Kenny Garrett en sideman ! Après une longue absence, c’est le retour du prolifique et inclassable sax newyorkais John Zorn (26) avec son projet « Bagatelles Marathon », et une sorte de consécration française pour deux jeunes talents : l’étasunien José James (23) – entre neo blues et pop soul -, et l’albanaise Elina Duni (21) -en duo avec le guitriste Rolf Luft -, qui multiplie les (beaux) projets après l’arrêt de son quartet original. F.C.
Loin de ses débuts modestes, cet événement parisien devient le rendez-vous de référence des musiques du monde. Des musiques traditionnelles au jazz, de la chanson populaire aux propositions expérimentales -, dans un programme qui va de l’Argentine à la Grèce, de l’Albanie à Haiti.
Pour cette douzième édition on privilégie les concerts de la surprenante violoncelliste et chanteuse franco-algérienne Nesrine Belmokh et son trio NES, Chicuelo le virtuose guitariste flamenco en quartette, la chanteuse albanaise Elina Duni dans un projet solitaire – où elle s’accompagne au piano, à la guitare et aux percussions -, et l’ensemble « néo-étiopique » Arat Kilo (fortement influencé par le groove d’Addis Abeba) invitant la chanteuse Mamani Keita et le rappeur Mike Ladd. Une salutaire ouverture aux sons du monde. F.C.
NES, LE 5 FÉVRIER À L’ALHAMBRA, ELINA DUNI, LE 13 AU BAL BLOMET
CHICUELO, LE 15 AU BAL BLOMET, ARAT KILO, LE 16 AU TRIANON