Rymden, le nouveau projet des survivants d’E.S.T. – le batteur Magnus Öström et le bassiste Dan Berglund – avec le pianiste norvégien Bugge Wesseltoft, fait circuler l’énergie dans un bel équilibre équilatéral. Un trio à la poésie spatiale, proche des expérimentations électroniques et d’un certain mysticisme nordique, qui pourrait devenir la nouvelle référence du jazz scandinave. En ouverture du festival, le sien fut un concert empli de promesses… LA SUITE
Entre bilan et projection, le NJP résume autant l’année écoulée qu’il préfigure celle à venir. Avec pas mal d’événements dans tous les styles. En jazz, on note la présence du quintet de Dave Liebman, Randy Brecker, Marc Copland, Drew Gress et Joey Baron (17), celle du nouveau trio Rymden où Bugge Wesseltoft prend la place du regretté Esbjorn Svensson aux côtés de ses comparses Dan Berglund et Magnus Ostrom d’E.S.T. (14). Le lendemain, hommage déjà sold out aux Rita Mitsouko par Catherine Ringer, pour les 40 ans de la fondation du groupe. En clôture, le retour de Raphael Saadiq, auteur d’un album remarqué et remarquable cet automne, est attendu, lors d’une soirée dense avec la présence du Soul Jazz Orchestra et des excellents jazzmen de L.A., Ryan Porter, Kamasi Washington… dont la musique s’imprègne de l’énergie du hip hop et du r’n’b. Entre-temps, la pop originale de Metronomy (18), la soul du vétéran Lee Fields (16), l’hommage à Django rendu par Angelo Debarre et son Gipsy Unity 5tet (14), le chant délicat de Youn Sun Nah (18) et la rencontre entre deux tempéraments et deux générations de la musique cubaine, Omar Sosa et Ylian Canizares (17) laissent présager une édition riche en émotions. R.G.