SURVIVANTS ET REVENANTS
Il fut un temps où le festival de La Villette était le point de rencontre privilégié des jazzmen à Paris, de Miles Davis à Stan Getz. Le jazz en danger de phagocytage par d’autres musiques plus easy listening, le festival a fait de la résistance sous le slogan Jazz Is Not Dead, grâce à la présence de monuments comme Wayne Shorter ou Chucho Valdés. Les jazzmen inévitablement passent et trépassent, mais le jazz se réinvente notamment via la complicité des musiques cousines et de musiciens qui aiment le jazz sans en jouer. Cette année encore, le jazz de création continue de (sur)vivre grâce à la qualité et à la persévérance d’artistes comme Kenny Garrett et Joshua Redman, Marcus Miller et Benoît Delbecq (31/8), ou à l’audace et à l’énergie de Sons of Kemet (3/9). Le festival met l’accent sur un hommage aux grands disparus, de Cheick Tidiane Seck à Randy Weston (5) et de José James, Nona Hendryx et Bettye Lavette à Aretha Franklin (10). JALV célèbre aussi les voix des divas : Oumou Sangare (3) la malienne et Omara Portuondo (30/9) la cubaine, cette fois entourée de belles filles, Mayra Andrade (née à Cuba) et les jumelles d’Ibeyi, dont le conguero de père (Anga Diaz) fit jadis swinguer la voix de la grande Omara. F.C.
FESTIVAL DE JAZZ DE LA VILLETTE
DU 29 AOUT AU 10 SEPTEMBRE
jazzalavillette.com