Après l’euphorie sportive des Jeux Olympiques – avec notamment les bonnes performances des équipes françaises de basketball féminine et masculine, ainsi que de football masculine (trois médailles d’argent) -, il est temps de redonner de l’espace d’audition à la bonne musique. Première option offerte au festival Rock en Seine, pour élever le niveau (banalisé dans la vulgarité de la plupart des scènes ajoutées au spectacle olympique.). Pour ce faire, on compte sur des artistes comme Massive Attack, PJ Harvey et la surprenante Lana Del Rey.
LANA DEL REY EN OUVERTURE
Nominée cinq (!) fois aux derniers Grammy Awards (dans les catégories Meilleur Album de Musique Alternative et Album de l’Année, pour Did You Know That. There’s A Tunnel Under Ocean Blvd; Meilleure Prestation de Musique Alternative et Meilleure Chanson de l’Année pour A&W; ainsi que Meilleure Prestation Pop), c’est dire si Lana del Rey touche un public large, très nuancé, avec des spécificités culturelles, sociales, ethniques, esthétiques et politiques assez diversifiés et contrastées pour passer inaperçues.
Porteuse d’une image propice pour continuer à glisser dans le toboggan destructeur de l’americain dream, et devenir une égérie favorite du star system, elle s’amuse à jouer les trouble fêtes, à contrarier le système abrutissant de la pop commerciale, et à agir en artiste musicienne intègre et consciente, qui refuse la condition de simple produit à “liker” et a vendre comme un objet de consommation massive. Sans perdre un instant ni de sa fragrance communicative ni de sa séduisante nonchalance, ni de sa désarmante. franchise face aux problématiques conflictuelles de la société contemporaine.
Si pendant l’été la (bonne) musique était davantage présente sur les scènes provinciales, elle revient à Paris avec des nouvelles promesses. En attendant Jazz à La Villette, les retrouvailles sont prévues sur les scènes de Rock en Seine.